installation a Hanoi

Me voici donc à Hanoi, depuis deux semaines déjà. Après quelques jours passés dans la résidence universitaire des étrangers, j’habite maintenant chez une famille vietnamienne, dans le centre ville. J’ai rencontré cette famille grâce à Hwong Anh, un ami vietnamien qui fait ses études à l’INSA. Il m’a présenté à l’un de ses amis d’enfance, Quan. Je communique avec la famille (la grand-mère, les oncles, tantes, parents, cousins et voisins qui partagent la meme maison) grâce à Quan, qui parle très bien français. Si ce n’est le chien avec lequel j’ai encore quelques problèmes, la famille de Quan m’a vraiment accueilli très gentiment et je pense que je n’aurai pas pu trouver mieux pour découvrir la culture vietnamienne que cette maison traditionnelle (pendant mon séjour ici, j’espère pouvoir assister à une fête du culte des ancêtres). J’essaye aussi de me mettre au vietnamien avec des cours du centre culturel français, mais ca n’avance pas vite avec des tons imprononçables !

L’accueil de l’université (particulièrement du Pr Khoi mon tuteur et d’autres profs francophone) est, lui aussi, très bien. Je suis un des rares étrangers de l’école (je crois qu’il y aussi 2 québécois) et le premier en ingénierie urbaine, donc pas facile de passer inaperçu. J’ai maintenant une salle, un bureau et même un ordinateur (mais pas connecté à Internet, c’est pourquoi mes réponses se font rares). Par ailleurs, je suis très sollicité par les étudiants apprenant le français (et les vietnamiens parlant une langue étrangère en générale). C’est très intéressant, car chacun veut me faire découvrir la ville et des éléments de la culture vietnamienne, mais c’est aussi très fatiguant. Pendant ma première semaine, j’ai eu la chance de profiter de l’un de ces étudiants, Phu, pour acheter un vélo (à défaut d’une moto) et un téléphone portable : attributs indispensables à la vie d’étudiant à Hanoi.

Pour le moment, nous profitons encore d’un temps raisonnable, mais tous les vietnamiens m’ont dit que ça allait dégénérer : de très grosses chaleurs et de la pluie toute la journée à partir de juin. J’ai déjà eu l’occasion de découvrir ces grosses pluies : les rues d’Hanoi deviennent des rivières et les roues de mon vélo étaient presque entièrement sous l’eau. L’avantage, c’est qu’il y a moins de circulation et que les motos vont moins vites (sinon, le trafic ici est… inexplicable ! En gros c’est un flot continu de motos et de vélos qui part dans tous les sens. Apparemment, il n’y a pas de règles, mais il doit en avoir quelques unes car je me déjà suis « pris » de méchants regards de la part de vietnamiens plusieurs fois. Ceci étant dit, les vietnamiens sont vraiment très gentils et très souriants (une fois descendu de leur moto).

Nous venons de bénéficier de presque une semaine de vacances grâce à 3 jours fériés entourant un week end (dont la fête de la « libération » du sud par le nord comme me l’a expliqué tout le monde). J’en ai profité pour aller 2 jours au bord de la mer avec Quan et 3 de ses amis. Là encore, une belle occasion de découvrir le mode de vie vietnamien. Les jours suivant, je suis resté à Hanoi. J’ai pu ainsi assister aux grands repas familiaux où tous les cousins qui habitent ailleurs viennent se joindre à la famille. De grandes expériences culinaires !

Quant à mon projet de fin d’étude, but de ma présence à Hanoi, j’essaye de m’y mettre. Outre (ou pendant) mes heures à l’université (8h-17h), je passe mon temps à visiter la ville, la journée ou le soir, seul ou avec des vietnamiens. C’est une première étape : se familiariser avec les lieux de l’étude.

Petit clin d’œil aux « coréenophiles », c’est fou comme la culture coréenne est présente ici. Non seulement par les voitures et autres technologies, mais aussi par le cinéma, la musique et surtout les séries télévisées : les vietnamiens ne regardent que ça j’ai l’impression… (et Tintin !)